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Interview : Alexandre Vanel - Championnat de France 100Km Amiens
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30 Octobre 2024 - Lion Alice-Camille (Rédacteur)
Interview : Alexandre Vanel - Championnat de France 100Km Amiens

C'est lors du Championnat de France 100Km 2024 à Amiens, qu'Alexandre Vanel, licencié du club a performé. 
Dans cette interview inspirante, il vous raconte son expérience et ses ressentis lors de éprouvante et magnifique course. 

  • Présente toi ! (Depuis quand tu es à USCA, depuis quand tu pratiques, ce que tu fais dans la vie, ton groupe, etc …

Alexandre Vanel : 

"J’ai 52 ans, je suis marié et père de 2 enfants de 18 et 25 ans. J’enseigne la physique-chimie au lycée Renoir à Cagnes sur mer. J’ai toujours fait du sport (trail, triathlon, course à pied, tennis) mais c’est seulement depuis septembre 2017 que je me suis inscrit à l’us cagnes athlétisme. Depuis à l’aide de l’entrainement structuré de Fanfan, je suis bien plus régulier et mes résultats ont progressé."



  • Qu’est-ce que tu aimes dans cette discipline ? 

Alexandre Vanel : 

"Je me sens vivant quand je cours. J’aime pousser mon corps et mon esprit pour accepter la souffrance et me dépasser. Je suis un peu malade, diront certains. La course à pied est devenue ma drogue favorite."



  • Quel est ton palmarès ? 

Alexandre Vanel : 

"34min46s sur 10 km 

1h17min sur semi , 

2h41 min au marathon

8h18 au 100 km

3ème au championnat de France de marathon dans ma catégorie M3"



  • Tes conseils pour se préparer à ces compétitions ?

Alexandre Vanel : 

"Tout d’abord je commence par une base de foncier (travail d’endurance à basse intensité mais avec un gros volume) puis à l’approche de la compétition un travail d’allure  plus spécifique. J’essaye d’être progressif, d’augmenter le volume kilométrique tout en étant attentif aux signaux de mon corps pour éviter le surentrainement."



  • Ta routine avant les entraînements ?

Alexandre Vanel : 

"Je n’ai pas véritablement de routine mais avant l’entrainement j’apprécie les moments conviviaux avec les autres athlètes."



  • Qu’est-ce qui t’a plu dans ce Championnat de France 100km ? 
Alexandre Vanel : 
"Le départ de nuit est magique. La ville (Amiens) dort encore et les 100 bornards silencieux, concentrés, s’élancent dans l’obscurité.
Puis arrivent les premières lueurs et j’admire les bords de la Somme sur un chemin de halage, loin des voitures et du bruit. C’est sauvage et reposant."

Le repos ne dure pas. Je cherchais l’inconnu, je voulais sortir de ma zone de confort et voir jusqu’où je pouvais aller.

Je n’ai pas été déçu. Je suis parti un peu vite en voulant suivre les concurrents de ma catégorie. J’ai donc subi dans le dernier tiers de la course. Le dernier tiers sur un 100 km, c’est quand même 33 km. J’ai vraiment souffert mais soutenu par mon frère qui me suivait à vélo, j’ai gardé le sourire et me suis accroché pour garder une allure correcte. Et finalement, petit à petit les kilomètres défilent et on arrive au bout. 



  • Une anecdote sur cette course ? 

Alexandre Vanel : 

"La course est un aller-retour, on peut donc admirer les premiers qui sont si aériens et plaindre les derniers qui semblent englués sur le sentier."



  • Qu’est-ce que tu as ressenti pendant cette course et à l’arrivée ?  

Alexandre Vanel : 

"Je suis passé par plusieurs sentiments. Tout d’abord c’est l’euphorie du départ, ensuite vient la sensation de vitesse, cela ne dure pas… Le doute s’installe, alors j’essaye de tromper mon esprit en discutant avec les autres coureurs. Je me concentre sur les quelques mètres devant moi pour tenir, ne rien lâcher. Malgré tout le corps m’abandonne, ne répond plus comme je le voudrais. Ce n’est pas grave, l’allure baisse mais je souris et plaisante avec mon frère. Je ressens de la fierté de ne pas céder à la tentation de m’arrêter.

Enfin les derniers kilomètres sont proches et c’est la délivrance."

   

  • Le corps suffit ou le mental prend le dessus ? 
Alexandre Vanel : 
"Heureusement je n’écoute plus mon cerveau en course car il n’arrête pas de me dire de ralentir ou d’arrêter. Il ne doit pas aimer la course à pied. 
Le corps, je m’en méfie aussi car il ne me prévient pas en début de course si je vais trop vite. A la fin, il m’abandonne également.

On ne peut faire confiance en personne !!!"



  • Pour finir, après cette performance au Championnat de France 100 km, ton prochain objectif ? 

Alexandre Vanel : 

"Le marathon de Valencia arrive très vite. Il me tarde de m’y retrouver avec Olivier, Julien et Vince. Ensemble, ça va être un grand moment."




Merci pour ton témoignage inspirant !



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